LA PERIODE FRANCAISE

           

         A la fin du XVIII siècle, Padula était une petite ville abritant plus de 10.000 âmes, c'est à dire deux fois la population d'aujourd’hui.  Les nouvelles de la Révolution Française y eurent un très fort impact, et toute la province adhéra à la République jacobine proclamée à Naples le 1799 et soutienne l'arrivée des troupes françaises en 1806.

           La réaction ne se fait pas attendre: soutenu par le roi Ferdinand détrôné et par les Anglaises installés en Sicile, une explosion de brigandage éclate dans le Royaume.

Le general Andre Massena


         Les alentours de Padula sont en particulier affectés: en effet, Padula se situe le long de la rue des Calabres, à la grande importance stratégique en tant que voie de communication avec la Calabre.

         L’insurrection légitimiste est soutenue par le clergé, la position duquel n'a pas été ménagé par les Français. Les généraux  Vintmille, et puis, Massena, qui établira son quartier général à Padula, sont encerclés par les brigands.

         Le colonel Alexander Strolz, logè dans la Chartreuse de Padula, écrit:"Le couvent est le plus vaste et le plus riche du royaume; ses revenus sont de plus de 60.000 ducats par an, et il en payait 30.000 au Roy.

          Comme il est situé au bas de la Padula, qui est devenue une station militaire, tout le monde y afflue, et on en dévore les ressources, souvent même on maltraite les moines, qui ont une grande influence dans le pays, et qui par-là ont la possibilité de se venger un jour"

 

             Les bandes  sont soutenues par la flotte anglaise, qui effectue des débarquements d'autres chef brigands sur la cote, comme le fameux Fra Diavolo.A côté des troupes françaises se battent les Gardes civiques et les bataillions napolitains fidèles au roi Joseph Bonaparte, qui séjourne à la Chartreuse de Padula du 5 au 7 aout 1806.

            Peu à peu, avec la reprise de quelques villages, le brigandage se réduit, les Anglais se retranchent en Sicile, et quand le trône passera a Joachim Murat la tranquillité est presque rétablie dans les provinces.


Le brigand Michele Pezza dit Fra Diavolo