FILOMENO PADULA

Capitaine de la Garde Nationale  


"Dans les provinces que je viens de nommer, le brigand exerce pendant huit ou neuf mois de l'année, c'est-à-dire pendant le printemps, pendant l'été, pendant l'automne; le froid et la neige seuls le chassent de la montagne et le repoussent vers son village  .Le printemps revenu , il reprend son fusil, ses pistolets, son poignard, et remonte dans la montagne.En temps de révolution, le brigandage prend une proportion gigantesque: l'opinion politique devient un prétexte, le drapeau une excuse; le brigand est toujours du parti de la réaction, c'est-à-dire pour le trône et l'autel, attendu che le trône et l'autel acceptent seuls de tels alliés, tandis que au contraire les libéraux, les progressistes,les révolutionnaires les repoussent et les méprisent; les années fameuses dans les annales du brigandage sont les années de la réaction politique: 1799,1809,1821, 1848,1862, c'est-à-dire toutes les années où le pouvoir absolu, subissant un échec, a appelé le brigandage à son aide" (Alexandre Dumas).

   Telle était la situation autour de Padula après l'unification de l'Italie  complétée par Garibaldi et ses chemises rouges.Le  jeune frère de Vincenzo Padula, tué à l'ennemi,  Filomeno ,partageait ses convictions libérales, et fut capitaine de la Garde Nationale de Padula.

    La compagnie était en  ligne d'avants dans la lutte contre la brigandage, un fléau ancien dans ces régions, mais qui à l'époque  jouissait du soutien des légitimistes et du Roi de Naples tout juste détrôné, se présentant donc comme mouvement  non seulent criminel, mais aussi aux allures   subversives et réactionnaires .Filomeno, avec une poignée d'hommes, réussit a surprendre le fameux chef brigand Masini dans une embuscade, et à le tuer au cours de l'affrontement.  (decembre 1864).